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La Nuit des Rois (Comédie française)
Réalisé par Thomas Ostermeier
2h40 | Théâtre
Lundi 15 mai 2023 à 19h30 Tarif normal 18 € - Tarif réduit : 15 € (Carte SOLO, étudiants (post Bac sur présentation de la carte), abonnés Les Musicales de Redon et Canal Théâtre, demandeurs d'emploi) - Tarif réduit : 10 € (- de 14 ans, adhérents Ciné Manivel).
SÉANCE
- Lundi 15/05 19h30 T
Synopsis
Thomas Ostermeier met en valeur la profondeur des questions existentielles que Shakespeare soulève à partir de cette intrigue amoureuse placée sous le signe du travestissement.
Pour sa première création à la Comédie-Française, Thomas Ostermeier retrouve un auteur qu’il fréquente régulièrement. Réputé pour ses mises en scène alliant fidélité à la situation dramatique et liberté d’interprétation, le directeur de la Schaubühne de Berlin se concentre de plus en plus sur ce qu’il nomme l’acteur-créateur. Il fait ici entrer les comédiens en Illyrie, royaume de l’illusion et de l’artifice, auquel il donne la forme d’un paysage d’émotions à l’envers dangereux, où la folie rôde. Cette comédie des apparences conte l’histoire de Viola, rescapée d’un naufrage – comme son jumeau Sébastien dont elle n’ a pas de nouvelles – qui se travestit, prend le nom de Césario et offre ses services au duc Orsino. Charmé, ce dernier en fait son page et le charge de transmettre son amour à la Comtesse Olivia. Mais Césario/Viola, secrètement séduit(e) par le Duc, excelle si bien dans sa mission que la Comtesse s’éprend de son ardeur. Parallèlement, un quatuor, aux manœuvres éminemment comiques, révèle la face violente de la mascarade amoureuse tandis qu’un bouffon brille avec insolence dans la subversion du langage.
C’est dans une nouvelle traduction d’Olivier Cadiot et avec une composition originale à partir de musiques de la Renaissance jouée sur scène, que Thomas Ostermeier présente cette pièce entrée au Répertoire en 1940 et qui n’a pas été donnée depuis 2003. Au-delà du plaisir de la fête, il met en valeur la profondeur des questions existentielles que Shakespeare soulève à partir de cette intrigue amoureuse placée sous le signe du travestissement. De ce désordre du cœur, il retient combien vertigineux peut être l’éveil du désir, troublante la question du genre, complexe la détermination sociale qui touche l’intime.